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« AVRIL, le mois qui fait trembler les laboureurs »

Ce dictons est plus connu sous la forme « Avril, ne te découvre pas d’un fil ». Le mois où les

froids peuvent être brefs mais intenses, un mois superbe (tiède et humide) pour les colonies, avec des floraisons qui se prolongent où à l’inverse, décevant, avec des pluies qui tuent rapidement les floraisons et en particulier celles des fruitiers. AVRIL et son cousin MAI seront les plus fleuris, abricotiers, pruniers, cerisiers, griottiers, pommiers, poiriers, merisiers mais aussi, érables, magnolias, frênes, groseilliers, sans parler des cultures de colza, ... J’ajouterai à cette liste non exhaustive le pissenlit qui a la capacité à fournir 200kg de miel à l’hectare; à condition que l’on ne rase plus l’herbe sous prétexte d’avoir un beau gazon ou pire « quand c’est tondu, ça fait plus propre ». Alors; faites des économies de carburants, laissez-nous le pissenlit pour nos abeilles. À bon entendeur, salut !


En Avril; le couvain explose et croît proportionnellement à la quantité de nourriture apportée par les butineuses, et ce jusqu’au solstice d’été. Au trou de vol, on observe un vol incessant d’abeilles, gorgée de miel et de pollen aux pattes qui entrent dans la ruche. À cause de l’explosion de la population, la production de gelée royale et de cire est très importante, comme dit le dictons « pour qu’ça cire, faut qu’ça miele ! ». Ainsi, pour réguler la dynamique de la population nous allons en profiter pour :


• renouveler nos cadres et faire construire des cadres neufs, utiles pour les essaims artificiels;

• Supprimer les partitions et ajouter un cadre;

• Accroître les volumes d’abeilles et faire des essaims artificiels par division;

• Produire du miel.


Mais attention, tout n’est pas aussi rose, par un nuit très froide, les abeilles se resserrent pour maintenir les 35°C et peuvent délaisser une partie du couvain trop abondant et c’est pour cela que l’on retrouve des cadavres de larves blanches qui ont été sortis de la ruche. Avril, c’est aussi le risque de voir la loque se développer dans le couvain ouvert. Une odeur anormale sort de la ruche, notre ruche sent le poisson, OUP’S. On le constatera avec les yeux, dans le couvain fermé, on observe des larves blanches. Elles devraient être fermées. Ces 2 paramètres doivent retenir votre attention. Prévenez votre GDS.


Nous ferons également attention au Varroa. Le développement des cellules de mâles favorise la ponte des femelles varroas. On procèdera alors au comptage des varroas phorétiques pour protéger nos colonies et on pourra également procéder à la lutte « bio-mécanique » en installant un cadre de hausse ciré dans le corps de ruche. Les cirières construiront en dessous, des cellules de mâles que nous détruirons plus tard. Avril, c’est également l’arrivée des premières fondatrices asiatiques, alors n’oubliez vos pièges sélectifs.


Mais c’est aussi une bonne et une mauvaise nouvelle, l’essaimage. La mauvaise nouvelle,

l’essaimage de nos colonies qui partent dans les arbres, alors vérifiez si elles construisent des cellules royales qui est le signe avant coureur du grand départ. Il ne faut pas oublier que c’est le moyen naturel que les abeilles ont mis en place pour se renouveler et faire perdurer l’espèce. La bonne nouvelle, l’essaimage des abeilles de nos voisins que nous aurons plaisir à récupérer. L’essaim dit naturel est une aubaine car il est riche en cirières et en nourrices. Il bâtit rapidement de beaux rayons et la reine y pond beaucoup et très rapidement.


À vos enfumoir, prenez vos lèves cadres, ne loupez pas Avril !


Sam Cedrabac



 
 
 

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