
En janvier, les jours sont courts, le froid normalement est de rigueur, la météo n’est pas au rendez-vous des abeilles. Chaque journée douce et ensoleillée est un plus pour nos colonies. Elles en profitent alors pour partir et se délester de leurs excréments. On appelle cela le vol de propreté.
Peu ou pas de fleurs ou d’arbres pour leur alimentation. Les premières fleurs mimosa, amandier, romarin et noisetier seront leurs premières sources de pollen. Patience et longueur de temps . . . restons vigilant et observons la météo. Le 3 janvier de cette année, j’ai vu des abeilles rentrer du pollen « beige très clair ».
C’est l’hiver et en principe, les abeilles poursuivent leur vie au ralenti. Si dehors les températures peuvent descendre sous les 0°; à l’intérieur, à proximité du peu de couvain, il fait aux alentour des 35°. Lorsque le peu de soleil frappe un coté de la ruche, la colonie s’anime et les abeilles passent d’un rayon à l’autre pour chercher de la nourriture. Les endroits où le soleil ne chauffe jamais les ruches, il n’est pas rare d’assister à la disparition de colonies alors qu’elles ont des réserves de miel à l’opposé de l’endroit où elles sont mortes, la tête enchâssée dans les cellules vides de miel.
En cette période, la reine pond très peu mais suffisamment pour que le cycle de renouvellement des abeilles recommence. Ces jeunes abeilles produisent de la gelée royale et deviennent stratégiques pour l’expansion de la colonie. Mais le plus important reste sans conteste le varroa. Tous les ruchers sont atteints et toutes les ruches sont à traiter, sous réserve d’avoir procéder auparavant au comptage des varroas. Rapprochez vous du GDSA ou du Syndicat.
Dans cette période, une perte de poids de 2Kg sur le mois est normale mais il faudra compenser. Peser alors périodiquement vos ruches et observez les variations de poids. Attention à la nourriture, privilégiez le complément avec du sucre candi qui est le plus adapté en cette période. Surveillez périodiquement l’entrée des ruches, si vous constatez de nombreuses déjections sur la planche d’envol ou sur la face avant de la ruche, alors elles sont peut-être atteintes de nosémose : la dysenterie, souvent causée par un nourrissement inadapté.
Attention danger par grand froid, la grappe formée par les abeilles ne doit pas être disloquée. En effet, les abeilles retomberaient sur le plateau de sol et seraient saisies par le froid. Engourdies, elles ne pourraient plus se regrouper afin de retrouver une chaleur salvatrice avec le risque de voir la colonie disparaitre. Le calme est donc de mise lorsque l’on visite le rucher à cette période.

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