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Ça y est , nous y sommes PRESQUE !




Le mois de MARS est le mois des extrêmes. Si les grands froids sont derrière nous, en principe, il faut encore se méfier des gelées. Les jours, plus longs, bénéficient davantage de la chaleur du soleil et si le gel n’est, en principe, plus régulier, les giboulées peuvent encore provoquer des surprises. Les abeilles sortent et reviennent avec du pollen sur les pattes.


Dans nos contrées, amandier, noisetier, camélia, mimosa, bruyère et autres buissons, sont en fleurs. Les colonies se développent rapidement, quelques mâles, non mature sexuellement, apparaissent - n’oublions pas d’ouvrir les portes d’entrées - la grappe s’étend et occupe pratiquement toute la ruche. Compte tenue de la saison précoce, il n’est pas rare de voir des cadres couverts de couvain et donc la colonie s’est réveillée, toute ce petit monde travaille.


Ce réveil déclenche un grand besoin de nectar, de pollen et d’eau - dans les endroits secs, on mettra des abreuvoirs dès février, ce qui est trop souvent oublié des apiculteurs - ces éléments sont importants pour l’équilibre de l’abeille, à qui il apporte notamment une partie des « corps gras » qui contribuent à son équilibre. Ces éléments permettront aux futures abeilles d’être de bonnes productrices de gelée royale et de cire mais également fortes face aux maladies.


Pollen et Nectar vont de pair dans la ruche. Avant de servir de nourriture, le pollen est souvent prédigéré lors du stockage dans les cellules des rayons. Les enzymes contenues dans la « salive » des abeilles dont elles enduisent le pollen, provoque une fermentation de type lactique. Le pollen constituera alors ce que l’on appelle couramment le « pain des abeilles ». Ce sont les jeunes abeilles dites nourricières qui le transformeront en gelée royale pour la reine, ou en bouillie pour les abeilles.

Le nectar, apporte le sucre, carburant nécessaire au bon fonctionnement des abeilles. Son abondance, dans la colonie, provoque une suractivité, permet la production de chaleur et facilite les échanges entre les abeilles qui nourrissent de plus en plus la reine, entrainant celle-ci à augmenter sa ponte.


Les abeilles sont de plus en plus nombreuses, la production de mâles - faux-bourdons - démarre. S’ils sont issus du même ovule que les abeilles, ceux-ci ne sont pas fécondés. Leur gestation dure 24jours et ils ne seront mûrs sexuellement qu’environ une quinzaine de jours après leur naissance. Ils meurent après avoir fécondé la reine.


En Mars, il n’est pas rare d’observer des mortalités importantes de colonies. Populeuse en

octobre, toujours en vie au sortir de l’hiver, certaines colonies s’effondrent brusquement entre février et mars, malgré des réserves importantes de miel. Ce phénomène pose question. Hormis les cas avérés de maladie ou les situations mettant en cause les pesticides, on constate qu’il s’agit souvent de colonie ayant hiverné avec trop peu de jeunes abeilles. Dans ce cas; les « vielles abeilles » meurent et le renouvellement de la population n’est plus assuré. Faisons donc attention au nourrissement de fin d’été qui aura des conséquences sur le réveil post hivernal.


On attendra que la chaleur soit là pour ouvrir la ruche - très souvent pas avant fin mars - et faire le bilan : changer périodiquement le corps de ruche, observer et changer le plancher si nécessaire, sortir 1 ou 2 cadres toutes les années, contrôler la surface de couvain, ... et vérifier le taux d’infestation varroas. Ainsi, on équilibrera les colonies, on ne laissera pas une colonie chétive qui, malgré un fort nourrissement, n’arrivera jamais à redresser la barre.


Le mot de la fin revient à la météo, « attendez que la chaleur soit là; malgré les quelques rayons de soleil, ne soyez pas trop pressés ».


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